XIIIe/XVIIe siècles
Seigneurs de Montcony
Si la date de construction du château n’est pas connue, les seigneurs de Montcony sont identifiés dès 1280, lorsque Renaud de Montconis fonde à Saint-Usuge une chapelle dédiée à saint Eusèbe.
On retrouve son arrière-petit-fils, Renaud, comme bailli du comté de Bourgogne en 1391.
Quelques années plus tard, en 1434, Guillaume de Montconis, chambellan du duc de Bourgogne, reçoit en son château Isabelle du Portugal, épouse du duc Philippe III le Bon et mère de Charles le Téméraire.
En 1503, Damoiselle Marguerite Damanges, dame de Montconis, confesse tenir sous le fief de Sainte-Croix, le château et maison forte de Montconis et toutes ses dépendances sauf quelques petits membres qui sont de franc-alleu (un franc-alleu est une terre dont le possesseur ne doit pas d’hommage ou de reconnaissance à un seigneur. Leurs possesseurs ne doivent payer ni redevance seigneuriale telle que le cens, ni les lods à chaque mutation); le tout en toute justice.
Quant à Philibert, il est chevalier, capitaine et gouverneur de la ville et de la citadelle de Chalon en 1563.
XVIIe/XVIIIe siècles
Familles Franay, Arviset puis Jehannin
En 1657, Charles, baron de Montconis, est assassiné. Ses terres s’étendaient alors au-delà de la seigneurie, sur Saint-Usuge, Simard et Montagny (à l’ouest et au sud de Montcony).
Passées aux mains de René de Franay, elles sont vendues en 1676 à Antoine Arviset, trésorier de France en Bourgogne, qui devient seigneur et baron de Montcony.
C’est ensuite Jean Jehannin, conseiller au parlement de Bourgogne, qui achète la propriété, à la fin du XVIIème siècle.
XVIIIe/XIXe siècles
Famille de la Rodde
La terre et seigneurie de Montcony est acquise en 1712 par Claude, comte de la Rodde (famille originaire du Gévaudan, en Auvergne), seigneur de Charnay et Saint-Romain, commandant le régiment de Fontanges, qui meurt en 1734.
Son fils aîné, Charles-Louis de la Rodde, chevalier, baron de Montcony, seigneur de Charnay, Bellefond et Villargeault, fut le premier maire de la commune, et décéda en 1792 des suites de son incarcération à Louhans comme père d’émigré. Il avait épousé Nicole-Etiennette de Ganay, de qui il eut quatre filles et un garçon ; ce dernier, Marie-Etienne-Charles-Louis, émigra pendant la Révolution mais mourut en 1804, deux ans après son retour. Ses biens avaient alors été vendus « nationalement » et rachetés par deux de ses sœurs non mariées.
Son fils, Marie-Hector, fut aussi maire de Montcony, de 1815 à sa mort en 1857, sans descendance (il est inhumé dans la chapelle de Bellefond à Saint-Martin-en-Bresse).
XIXe siècle à aujourd’hui
Famille Mareschal de Longeville de la Rodde
Marie-Hector de la Rodde décède sans descendance en 1857. Sa veuve, Diane de Balathier, se retire à l’abbaye-aux-Bois à Paris où elle meurt dix ans plus tard. N’ayant pas d’héritier direct, le domaine passe au neveu celle-ci, Philibert-Gustave Mareschal de Longeville de la Rodde, dont le père, Joseph-Gabriel-Désiré Mareschal de Longeville avait épousé Marie-Charlotte-Françoise de la Rodde, soeur de Marie-Hector. Il ne manqua pas d’exécuter les dernières volontés de son oncle, à savoir : la régularisation de la donation du presbytère à la commune, l’entretien d’une religieuse pour l’instruction gratuite des petites filles de Montcony, et le versement d’une somme annuelle qui devait s’ajouter au salaire de l’instituteur communal et servir à l’instruction des enfants les plus déshérités de la commune.
La propriété, aujourd’hui en indivision, appartient toujours à cette famille par descendance directe.
